- BROWN (E.)
- BROWN (E.)BROWN EARLE (1926- )Avec Morton Feldmann, Earle Brown est sans doute l’un des principaux musiciens américains immédiatement associés à John Cage. Il doit beaucoup à la personnalité et aux idées musicales de ce dernier dont il est d’abord l’élève avant d’en devenir le collaborateur pour la conception de certaines œuvres ou pour des recherches communes.Le panthéon de Earle Brown est américain. À côté de Cage, il place Charles Ives et Edgard Varèse, qui symbolisent pour lui le souffle vital dans sa générosité essentielle, et Calder qui le fait réfléchir sur la notion même d’œuvre d’art, éternellement changeante, éternellement la même. Les Mobiles lui permettent de «définir les relations des structures mobiles entre les deux arts». En musique, il y voit une correspondance avec l’ouverture vers l’aléatoire. Il est aussi influencé par les peintures de Jackson Pollock.Dans la ligne et l’esprit de Cage, il s’interroge sur la matière sonore et sur le son lui-même. Il réalise des recherches mathématiques et physiques sur le son ou les nombres, leur organisation...Ses œuvres, qu’il s’agisse d’œuvres pour bandes magnétiques, ou purement instrumentales, ou mixtes, échappent toujours à tout cadre formel traditionnel. Parfois de conception graphique très abstraite (December 1952 , 1952), elles sont le plus souvent indéterminées pour l’exécutant. Autant que par leur forme, elles retiennent l’attention par la grande diversité de leurs répartitions instrumentales: Twenty-Five Pages (1953) pour un dispositif d’un à vingt-cinq pianos; Available Forms II (1961-1962) pour deux chefs d’orchestre travaillant indépendamment l’un de l’autre et dirigeant chacun un groupe de quarante-neuf instrumentistes; Calder Piece (1964) pour quatre percussionnistes et un mobile de Calder; Four Systems (1964) pour quatre cymbales amplifiées; Cross Section and Color Fields (1976) pour chœur et orchestre; Tracer (1984) pour flûte, basson, violon, violoncelle, contrebasse et bande magnétique.
Encyclopédie Universelle. 2012.